5 conseils pour le mastering maison !
Publié le jeudi 6 juin 2019
Ne vous attaquez pas au mastering si vous n’êtes pas ingénieur de mastering professionnel ! C’est toujours ce que l’on entend dès que l’on parle de la production musicale. Mais est-ce vraiment un travail réservé aux pros ? Les DAW et les plug-ins d’aujourd’hui offrent de nombreux outils pour faciliter la tâche. Dans cet article, vous trouverez quelques recommandations qui devraient faciliter le mastering fait maison.
Qu’est-ce que le mastering ?
Le mastering est l’étape finale avant la diffusion et/ou la commercialisation d’un album. Le but du mastering est de donner une cohésion à l’ensemble de l’album, de faire en sorte que les auditeurs entendent la musique de la même façon que vous l’avez pensé dans votre home studio et que le son sorte de la même manière quel que soit le support d’écoute. Une fois le mixage finalisé, il faut trouver l’équilibre entre toutes les pistes pour créer un fichier stéréo. Dans un projet de mastering séparé, vous pouvez ranger tous les fichiers stéréo à partir desquels vous pouvez mesurer les niveaux et ajuster le timbre sonore. Ensuite, vous pouvez traiter et peaufiner vos morceaux à l’aide de différents réglages tels que l’égalisation, la compression et la saturation.
1. Bien débuter
Planifiez le mastering toujours après avoir finalisé le mixage. Si vous rencontrez des problèmes au niveau de l’équilibre ou avec des instruments individuels, il est plus simple de les résoudre dans le mix et non en phase de mastering. Veillez à ne pas appliquer trop d’égalisation ni de compression au canal master lors du mixage. Afin d’avoir suffisamment de headroom pour le processus de mastering, il ne faut pas utiliser un limiteur lors du mixage.
2. Références
Le deuxième conseil que nous pouvons vous donner c’est de comparer vos morceaux à des musiques publiées commercialement. Même si vous ne possédez pas d’enceintes de monitoring large bande et que l’acoustique de votre home studio n’est pas idéale, il est très important de comparer vos mixages à des morceaux de référence.
Écoutez vos morceaux dans votre voiture, sur votre smartphone, ordinateur portable ou autre système qui croise votre chemin pour avoir un ressenti de l’avancement vers l’objectif final. Veillez à ce que le volume du morceau de référence soit identique à celui de votre mix. Si le niveau sonore diffère, vous risquez de ne pas noter la différence de son ou de timbre.
3. Poussière cosmique
N’essayez pas de modifier la chanson entière. Le secret d’un ingénieur de mastering est qu’il n’effectue que des ajustements mineurs. Par le biais d’un equalizer, vous pouvez changer le timbre et l’adapter à celui du morceau de référence. Utilisez toujours un effet multibande et ne compressez pas plus de 2 dB. Pour obtenir une meilleure cohésion sonore entre les différents instruments, vous pouvez utiliser un compresseur. Mais faites attention : un compresseur ne sert pas à augmenter le volume de votre morceau. Commencez par une attaque lente et un relâchement rapide. Utilisez un ratio faible et écoutez votre mix avec une réduction de gain maximale de 1 à 2 dB.
4. Travailler en binôme
Pour préserver la « fraîcheur » de vos compositions, il est recommandé de travailler en binôme. Cherchez un partenaire et mixez et masterisez ensemble. Après une séance de plusieurs heures, on n’entend plus rien et on ne peut pas juger ou apprécier le résultat d’un son masterisé par rapport à un mixage original.
5. Quel volume ?
Optimisez le volume de votre morceau pour les services de streaming. Étant donné que les plateformes telles que Spotify, iTunes et YouTube utilisent comme base un niveau sonore très conservateur, la compression et la limitation poussées à l’extrême pour avoir le volume le plus fort n’ont plus aucun sens. Pour toutes les chansons, un niveau sonore moyen couvrant l’ensemble de la piste est calculé. Si cette moyenne est supérieure à leur niveau sonore idéal, le nombre de décibels est automatiquement abaissé. Réglez votre limiteur de manière à ce que les crêtes ne dépassent pas le -1 dB TP (True Peak) et que le niveau RMS soit fixé à environ -14 dB.
Préférez-vous passer par un studio de mastering ou faire vous-même votre pré-mastering ? Partagez vos expériences dans les commentaires ci-dessous !
En savoir plus ?
» La guerre du volume : plus fort c’est mieux ?
» Tout savoir sur les compresseurs : à quoi ça sert et comment ça marche ?
Merci pour ces conseils très pertinents. Une question me reste sans réponse. N’est-il pas très très très important après tout ce que vous venez de mentionner comme étapes (que je considère comme étant un pré-mastering), de finaliser absolument en passant ce pré-mastering dans des pré-amplis de grande qualité pour aller chercher la pesanteur et la chaleur d’un mix professionnel??? Je suis rendu à cet étape et je me demande si ça apporte un gros gros +. Merci à l’avance de votre réponse. Francis Des Roberts
Bonjour,
Vous pouvez effectivement finaliser le processus de pré-mastering en utilisant de bons pré-amplis pour avoir plus de caractère, mais ce n’est pas courant. En effet, le son doit être déjà bon avant le mixage final. Si vous devez changer beaucoup de choses lors du mixage final, il vaut peut-être mieux tout refaire. Notez que l’ingénieur de mastering s’occupe généralement de l’égalisation et de la compression. Donc, ces étapes ne font pas partie du pré-mastering.