Le son live d’un groupe détermine en grande partie son succès. Pourtant, de nombreux musiciens ont déjà eu l’impression d’avoir exécuté une performance fantastique, mais où le son laissait à désirer. Parfois, la cause est simplement un manque de moyens techniques dans la salle en question, mais en tant que groupe, vous jouez vous-même un rôle majeur sur votre son live. Que vous vous produisiez dans un petit café ou sur une grande scène, assurez-vous d’être bien préparé !

Groupe sur scène - 7 conseils pour un meilleur son live

#1. Répéter en conditions live

Un bon son live se construit déjà pendant les répétitions. Les salles de répétition ne disposent généralement pas d’une acoustique parfaite, ce qui peut entraîner des surprises une fois sur scène. Si vous répétez dans une pièce avec peu de réflexions, vous risquez d’obtenir dans une grande salle un son avec soudainement trop de réverbe ou de résonance. Naturellement, il est impossible de créer des conditions acoustiques idéales pendant les répétitions. Faites donc en sorte de connaître votre son à fond. Testez le son de votre ampli ou de votre batterie dans votre salon ou votre salle de bain et essayez de faire les bons compromis lors du réglage des effets. De nombreux groupes répètent en formation circulaire. Ainsi, chaque membre du groupe entend le même son et un contact visuel peut être maintenu. Cependant, en live cela se traduit souvent par des problèmes de monitoring et de timing. Un groupe ayant peu d’expérience sur scène a tout intérêt à répéter régulièrement dans une configuration live. Les musiciens sont ainsi obligés d’apprendre à jouer ensemble sans communication visuelle. De plus, vous pourrez déterminer quels instruments vous voulez entendre sur les retours de scène lors de vos prestations live. Pour plus d’informations sur le placement lors des répétitions, vous pouvez également lire notre article : Chanteur & répétition – Comment se faire entendre par rapport au son du groupe ?

#2. Vérifier deux fois le matériel avant chaque concert

Il va sans dire que les instruments et les équipements doivent être en état de marche. Cependant, c’est tellement logique que de nombreux musiciens oublient de tout vérifier à chaque concert. Un câble emmêlé peut être facilement résolu, mais il est plus délicat de remplacer une lampe d’ampli défectueuse ou de remettre en mémoire des presets effacés à la dernière minute. De plus en plus de musiciens sont tentés par le charme des équipements vintage, mais ils oublient que ces appareils sont plus fragiles aux aléas des tournées. La présence d’un ordinateur portable sur scène n’est plus une surprise, mais il y a plus de risque que cet élément technologique tombe en panne à cause d’une surchauffe ou de vibrations trop importantes. Il est donc conseillé de travailler avec des équipements fiables et de les tester au maximum. Il peut également être utile de remplacer régulièrement les cordes de votre guitare, de penser à renouveler votre collection de câbles et de vérifier si votre ordinateur portable tient le coup dans les environnements les plus chauds. Un backline (soit l’ensemble des instruments et amplis utilisés par les artistes sur scène) bien entretenu peut éviter beaucoup de problèmes embarrassants. Il peut également être intéressant de lire notre article « Comment empêcher la rupture des câbles ? »

Exemple de rider technique :

Groupe sur scène - 7 conseils pour un meilleur son live

Groupe sur scène - 7 conseils pour un meilleur son live

#3. Rider technique : une obligation

Lors de petits concerts, vous devez souvent faire avec les moyens du bord. Cependant, lorsqu’un système de sonorisation est présent, le rider technique d’un groupe est obligatoire ! Un rider technique est une vue d’ensemble des préférences du groupe en termes de configuration de la scène, des retours et des micros. Ce descriptif est demandé à l’avance par la salle de concert, le festival ou encore le tourneur pour ensuite être transmis au régisseur présent sur place. En indiquant clairement dans votre rider la méthode d’amplification que vous préférez et le signal que vous souhaitez obtenir sur les retours de scène, vous fournissez les bonnes directives à la société de sonorisation. Il n’est peut-être pas garanti que tout le matériel requis soit présent, mais une bonne ligne directrice peut déjà permettre de gagner du temps et aider à simplifier la mise en place pour une performance sans souci. Si un contrat est signé, un rider technique en fait souvent partie. Ainsi, le groupe peut monter sur scène l’esprit tranquille. En plus d’un rider technique, un hospitality rider (ou fiche d’hospitalité) et un plan pour l’éclairage sont souvent fournis. Ces documents ne sont pas nécessaires, mais ils peuvent aider à vous accueillir dans de meilleures conditions.

#4. L’ingénieur du son doit savoir ce que vous attendez

Un problème courant est que l’ingénieur du son présent lors d’un événement n’a pas le temps de se familiariser avec le groupe pour le mettre parfaitement en valeur. Le mixage live est une question de choix personnels et parfois ceux-ci ne correspondent pas aux souhaits du groupe. Les synthétiseurs doivent-ils être aussi forts que la guitare ou sont-ils juste des compléments ? Le guitariste rythmique a-t-il un rôle important ou doit-il seulement accompagner ? Un rider technique clair apporte beaucoup de réponses, mais il est préférable d’avoir quelqu’un derrière la console de mixage qui sache ce que l’on attend de lui. Un ingénieur du son qui connaît bien le groupe aura beaucoup plus de facilité à créer un son live optimal. Bien évidemment, il n’est pas toujours possible d’avoir le budget pour engager un ingénieur du son attitré, mais il y a beaucoup de débutants qui sont prêts à donner un coup de main en échange de quelques bières. Même un ami ou un fan qui donne quelques instructions peut faire une grande différence. L’article « Ingénieur du son live et groupe – choses à faire et à ne pas faire pour une bonne collaboration » peut également être utile.

Groupe sur scène - 7 conseils pour un meilleur son live

#5. Soundcheck : utilisez votre temps de manière optimale

Veillez à ce que le groupe soit toujours à l’heure, afin de disposer de suffisamment de temps pour bien effectuer les balances. Laissez le chanteur faire suffisamment de sons T et S pendant la vérification, car ce sont des sons pouvant provoquer éventuellement un larsen. Veillez également à ce que la voix test soit immédiatement assez forte, sinon le signal risque de s’écrêter ou un compresseur pourrait se déclencher involontairement. Les guitaristes doivent également laisser leurs instruments sur scène après le soundcheck, afin qu’ils puissent s’acclimater à la température de la salle.

#6. Bon monitoring

Une utilisation appropriée des retours de scène est essentielle si vous voulez réaliser une bonne performance. Les retours trop forts provoquent beaucoup de larsen et une image déformée. Une erreur fréquente est que les musiciens veulent entendre tous les membres du groupe dans leur retour. Réfléchissez aux éléments qui sont vraiment nécessaires pour que vous ayez le bon feeling. Le guitariste rythmique ne contribue pas à votre jeu de batterie ou le chanteur improvise un peu trop pour que vous puissiez vous concentrer ? Alors laissez-les de côté. Essayez de ne demander que l’essentiel dans votre mixage de retour, afin de laisser suffisamment de marge de manœuvre pour les changements sans augmenter les risques de larsen. Si vous avez un petit ampli guitare, laissez son amplification à la sonorisation et utilisez les retours. Vous avez tendance à tout mettre à fond pour que les lampes de votre ampli puissent faire leur travail ? Utilisez alors votre propre « mur du son » pour le monitoring.

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#7. Systèmes In-Ear : vous êtes sûr ?

Le monitoring intra-auriculaire existe depuis des années dans le milieu professionnel, mais ces dernières années, cette pratique est également devenue abordable pour le musicien lambda. L’avantage du monitoring intra-auriculaire est que les écouteurs peuvent également réduire les sons ambiants. Vous pouvez choisir vous-même le volume de votre émetteur de poche, sans être gêné par le larsen. L’inconvénient des écouteurs intra-auriculaires est que vous pouvez être un peu moins en interaction avec les autres musiciens présents sur scène. De plus, il n’existe pas encore d’équipement de mesure permettant de s’assurer qu’ils ne sont pas trop forts, ce qui pourrait endommager votre audition. Il est recommandé de n’utiliser les écouteurs intra-auriculaires qu’en combinaison avec une table de mixage permettant des réglages avancés, car un mauvais réglage peut causer des dommages auditifs permanents. Pour plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à lire notre article sur les systèmes In-Ear.

Pas de sono sur place ?

Lorsque vous vous produisez dans des établissements de petite envergure, il est possible qu’aucun système de sonorisation professionnel ne soit disponible. Parfois, le groupe doit se contenter d’une installation audio pour le chant et d’un seul retour de scène. Dans ce cas, il est important de vérifier soigneusement dans la salle quels éléments doivent être amplifiés et ce qui est retransmis par les enceintes. Il est inutile de diffuser une caisse claire à travers les enceintes si elle sonne suffisamment fort en elle-même. La meilleure position pour le bassiste est à côté de la charleston, afin de bénéficier automatiquement d’un son de batterie naturel. Expérimentez différentes configurations succinctes, afin que votre groupe puisse toujours offrir le meilleur spectacle possible. Si vous avez l’intention d’acheter vous-même un système de sonorisation, consultez notre article à ce sujet.

Ne pas exagérer

Même si la salle qui vous accueille dispose de bons moyens financiers, essayez de limiter les demandes à ce qui est nécessaire. Un rider technique trop compliqué sans ingénieur du son attitré est rarement respecté à la lettre. Et une fiche d’hospitalité avec des demandes farfelues peut donner une mauvaise impression. Veillez à ce que vos souhaits soient réalisables, afin que votre prestation soit également appréciée par les personnes qui vous ont engagé.

Voir également :

» Enceintes
» Tables de mixage
» Amplis
» Micros
» Systèmes de monitoring intra-auriculaire
» Câbles
» Pieds
» Tous les équipements de sonorisation & accessoires

» Table de mixage : les fonctions et la connectique expliquées
» Pourquoi et comment nettoyer son micro ?
» Se produire en live streaming avec un son de bonne qualité – voilà comment faire !
» Ingénieur du son live et groupe – choses à faire et à ne pas faire pour une bonne collaboration
» Ce qu’il ne faut PAS faire en tant qu’ingénieur du son live
» Enceintes et amplificateurs : la différence entre 2, 4, 8 et 16 ohms
» Combien de watts ? – La vérité sur les enceintes et la puissance !
» Les connexions symétriques et asymétriques expliquées
» La différence entre les micros dynamiques et les micros à condensateur
» Qu’est-ce qu’un equalizer (EQ) et pourquoi l’utiliser ?
» Pourquoi privilégier le gaffer et non le Duct Tape ?
» La différence entre une enceinte active et passive

1 réponse
  1. Olivier dit :

    c’est trop génial pour le débutant nous espérons plus d’informations

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