Effets pour guitare : distorsion, fuzz ou overdrive ?
Publié le mardi 23 juillet 2019
Une des grandes caractéristiques de la guitare électrique est qu’elle permet de produire énormément de types de sons très différents. Des sons doux et subtils aux sons les plus rudes. Dans ce blog, nous allons parler de ce dernier type de sons. Le terme « rudes » ne fait pourtant pas ici référence à un niveau sonore élevé, mais au niveau de saturation du son de la guitare. Souvent perçus comme étant particulièrement puissant, les saturations ne sont pas nécessairement toujours utilisées à des volumes très élevés. À l’origine, un ampli devait, pour des soucis de limitation technique, être poussé dans ses retranchements pour obtenir naturellement une distorsion. Aujourd’hui, de nombreuses pédales et effets déjà intégrés dans les amplis permettent d’obtenir ce type de timbre à n’importe quel volume.
Il existe environ trois grands types de saturation pour la guitare électrique : distorsion, fuzz et overdrive. En tant que guitariste débutant, mais aussi expérimenté, il peut parfois être difficile d’y voir clair dans l’abondance des pédales d’effet proposées sur le marché. Ce blog a pour but de vous fournir des exemples pratiques afin de vous initier au monde des sons de guitare saturés et de vous ouvrir la voie vers une exploration plus poussée des effets de distorsion, fuzz et overdrive.
La « Fuzz » : un nom à l’image du son produit
Depuis le début des années 1950, on utilise la guitare électrique dans de nombreux enregistrements. À l’époque, on s’efforçait d’éviter autant que possible les effets de distorsions. Lorsque ceux-ci se produisaient néanmoins, cela résultait généralement d’un défaut technique de l’amplificateur, de la guitare ou de l’équipement d’enregistrement. À partir des années 1960, divers techniciens et artistes se sont mis à délibérément rechercher ces saturations au départ indésirables, notamment en poussant largement le gain des amplis utilisés. Par la suite, la recherche et les avancées technologiques ont permis de produire des pédales destinées à produire directement un son saturé.
Le son d’une pédale de fuzz peut être grossièrement décrit comme se rapprochant du bourdonnement produit par un insecte volant. Pour vous en faire une idée concrète, le mieux est d’écouter des d’artistes et chansons célèbres utilisant une fuzz comme « American Woman » de Guess Who, « (I Can’t Get No) Satisfaction » des Rolling Stones ou encore « Foxy Lady » de Jimi Hendrix. La pédale de fuzz est particulièrement utilisée dans le rock classique, le blues, le garage rock ou le rock psyché.
Les sons de « American Woman » et « Satisfaction » peuvent être reproduit parfaitement avec la pédale logiquement appelée Satisfaction Fuzz. La FFM3 Fuzz Face Mini Hendrix de Dunlop, quant à elle, est une version compacte et mise à jour de la classique Fuzz Face avec laquelle Jimi Hendrix avait l’habitude de jouer. De son côté, la légendaire Big Muff d’Electro Harmonix a connu de nombreuses versions au cours des vingt dernières années en raison de sa popularité renouvelée, notamment dans le rock alternatif. La Big Muff Pi n’est qu’une des variantes de ce grand classique de la pédale fuzz. Cependant, il s’agit d’un bon point de départ pour qui souhaite explorer la série de pédales Big Muff.
L’« overdrive » : la plus douce des saturations
Le caractère ronronnant de l’overdrive peut, en schématisant, être comparé au son produit par la lettre « R ». C’est en combinaison avec un ampli à lampes que l’overdrive donne les meilleurs résultats. Ceci s’explique tout naturellement par le fait que l’overdrive est à l’origine naturellement produit lorsque les lampes d’un ampli sont poussées dans leurs retranchements. Ceci peut être gênant si vous souhaitez un son clair mais peut aussi, au contraire, ajouter du caractère à votre son. Au cours des années 1970, cet effet est devenu particulièrement populaire et encore aujourd’hui, de très nombreux artistes utilisent fréquemment l’overdrive.
L’effet est utilisée dans divers styles de musique depuis une cinquantaine d’années. En plus du blues et du rock, le metal est un genre qui utilise souvent l’overdrive. Parmi les trois effets abordés dans ce blog, l’overdrive est celui qui délivre le son le plus doux et il se distingue notamment par sa chaleur et sa richesse harmonique. Pour illustrer cela, on peut citer un exemple parlant. Comme souligné dans un précédent blog, Stevie Ray Vaughan était un utilisateur assidu de la Tube Screamer d’Ibanez. La TS9 constitue donc une excellente pédale pour quiconque souhaite acquérir une overdrive de qualité. Une valeur sûre !
Tout comme la Tubescreamer, la populaire SD-1 de Boss est souvent utilisée pour ajouter aux amplis une distorsion afin d’accentuer le gain supplémentaire, notamment pour des solos doux et chaud. « No More Tears » de Ozzy Osbourne, par exemple, donne une bonne idée de ce dont cette pédale est capable. Citons également la BB-2 Bluesbreaker II de Marshall qui est une excellente pédale overdrive. Celle-ci permet de se rapprocher du son d’Eric Clapton à l’époque du groupe Cream.
La « distortion » : une saturation assumée !
Dans la musique (moderne) rock et métal, on utilise très largement les effets de distorsion, autant pour pouvoir produire des parties serrées que des solos ravageurs. Le changement radical de timbre par rapport au son clair de votre ampli donne un son particulièrement punchy et prononcé, et ce bien qu’un même degré de distorsion puisse être utilisé à tous les niveaux de puissance. La distorsion donne généralement lieu à son de guitare compact car elle implique souvent une certaine compression.
Dans les genres rock, la Boss DS-1 constitue une bonne pédale de départ pour commencer à apprivoiser les effets de distorsion. Il s’agit d’une pédale très populaire offrant une saturation équilibrée et polyvalente. Les virtuoses de la guitare tels que Steve Vai utilisent cette pédale, qui appartenait également à l’arsenal d’effets de Kurt Cobain de Nirvana.
Pour les saturations les plus intenses que l’on peut habituellement entendre dans le métal, par exemple, la Boss MT-2 est une pédale de départ idéale. En raison de ses nombreux contrôles, il est possible de reproduire une large gamme de sons de distorsion comme, pourquoi pas, un son à la Metallica ! Il n’est bien sûr pas étonnant que cette pédale soit l’une des plus vendues par Boss. Pour obtenir une distorsion organique avec un son seventies, la Distortion + de MXR est un choix qui vaut également la peine d’être considéré.
merci beaucoup pour toutes ces informations détaillées !