Vous ne pourrez pas produire de jolis sons si vous n’avez pas un bon équilibre entre votre corps et votre respiration. Il s’agit d’une étape essentielle pour tirer le meilleur parti de votre voix en tant que chanteur ou pour créer les plus belles sonorités avec entre autres votre instrument à vent. En réalité, un bon équilibre entre le corps et la respiration est bénéfique à tous les types de musiciens. Il n’est pas facile de trouver cet équilibre. Il vous faudra beaucoup de pratique, mais le résultat final en vaut vraiment la peine. Vous serez en mesure de jouer et de chanter avec chaque muscle de votre corps !

La respiration pour les chanteurs et autres musiciens

Conseil

Il peut être assez difficile de mettre en pratique de la bonne manière les méthodes présentées ci-dessous. Vous pensez souvent que vous le faites correctement, mais vous n’êtes pas conscient de toutes les petites erreurs que vous commettez. Nous vous conseillons – si vous envisagez la chose sérieusement – de prendre (au minimum) quelques leçons avec un professeur expérimenté dans le domaine du chant ou de la respiration. Vous progresserez ainsi beaucoup plus vite !

Respiration

Dans cet article, nous examinerons d’abord la respiration de manière générale, ce qui sera utile aussi bien pour les chanteurs que pour les autres musiciens. Dans la deuxième partie de cet article, nous approfondirons la question de la respiration pour les chanteurs.

Équilibre

En chantant et en jouant d’un instrument, tous les muscles impliqués sont en équilibre. Un professeur va privilégier une approche plus mécanique, tandis qu’un autre vous fera ressentir les choses et un troisième placera le son au centre de votre apprentissage. La plupart des pédagogues s’accordent à dire que la respiration joue un rôle fondamental. Le corps et l’instrument interagissent et forment ensemble la totalité de l’instrument. La fusion des deux est pour beaucoup de musiciens l’élément qu’ils recherchent depuis des années pour s’améliorer. L’instrument que vous tenez en main ne nécessite généralement pas beaucoup de réglages, les changements permettant d’obtenir un son de meilleure qualité devront donc être effectués par le corps. La liste des parties du corps qui jouent un rôle dans ce processus est importante : le diaphragme, les muscles de la cage thoracique, le larynx, la langue, la mâchoire, la gorge, les muscles du cou, les muscles abdominaux, le squelette, le palais, la base de la bouche, le plancher pelvien, les fosses nasales et bien plus encore. Que se passe-t-il lorsque nous produisons un son avec notre respiration ? Lorsque nous inspirons, nous aspirons de l’air qui en étant expiré fait vibrer nos cordes vocales, nos lèvres ou la hanche d’un instrument. Une onde stationnaire est créée dans l’instrument. Cette vibration quitte l’instrument, mais revient également dans le corps. En chantant, la vibration des cordes vocales fonctionne également dans les deux sens.

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Illustration 1 : Le diaphragme possède la forme d’un parachute.

Fonctionnement de la respiration

Le diaphragme est responsable de la plus grande partie de l’inspiration d’air. Il s’agit d’un muscle en forme de dôme qui étire les poumons dans le sens longitudinal afin qu’ils se remplissent (voir illustration 1). Ensuite, le diaphragme se détend et l’air est expulsé, avec ou sans poussée supplémentaire des muscles abdominaux. Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir comment le diaphragme monte et descend dans la poitrine comme un piston.

La deuxième illustration présente l’ensemble du mécanisme d’inspiration et d’expiration de l’air. Vous pouvez voir que la comparaison avec un moteur de voiture est assez proche.

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Illustration 2 : L’appareil respiratoire par analogie avec un moteur de voiture.

Soutien abdominal

Le diaphragme s’aplatit lorsqu’il se contracte vers le bas. Sans résistance des muscles abdominaux, l’abdomen ressort, car le contenu de l’abdomen doit aller quelque part s’il est repoussé (voir illustration). Cette respiration abdominale est clairement visible chez les bébés et les jeunes enfants. Pour les musiciens jouant d’un instrument à vent et les chanteurs, il est cependant nécessaire que l’air soit expulsé sur une base solide et avec une bonne maîtrise. Les livres sur la technique du chant sont donc pleins de conseils pour raffermir le plancher pelvien et les muscles abdominaux, aussi appelés « soutien de la respiration ». Tous ceux qui ont un diaphragme qui fonctionne activement peuvent généralement manifester une respiration abdominale sans aucun problème. Cependant, si la respiration est élevée et superficielle parce qu’elle est principalement causée par les muscles de la cage thoracique, alors la respiration abdominale est souvent beaucoup plus difficile. C’est pourquoi de nombreux enseignants entraînent leurs élèves en leur demandant de s’allonger sur le dos avec un livre sur le ventre et en leur demandant d’essayer de le soulever lors de l’inspiration. Il s’agit d’un excellent exercice pour dynamiser la respiration avec le diaphragme, à condition qu’il soit mentionné qu’il vaut mieux garder l’abdomen compact et ferme avant de chanter ou de souffler dans un instrument.

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Illustration 3 : En cas de respiration abdominale, le diaphragme pousse les organes vers l’avant.

Comparaison entre voilier et respiration

Comme la respiration décrite ci-dessus, tout cela semble assez simple, mais en pratique, il est assez difficile de sentir et d’équilibrer toutes les forces qui entrent en jeu. La comparaison avec un voilier est peut-être la meilleure ; si l’étai (c’est-à-dire le câble servant à maintenir le mât longitudinalement vers l’avant) est trop lâche, les haubans (c’est-à-dire les câbles, fixés de part et d’autre du mât), doivent absorber toute la force. Dans notre cas, les haubans peuvent être comparés aux muscles dorsaux. Lorsqu’il y a trop de vent (volumes élevés), vous mettez vos voiles plus à plat (muscles plus contractés). Si vous voulez naviguer plus vite grâce au vent (notes aiguës), vous tirez alors considérablement sur les cordes. Le schéma 4 illustre cette comparaison.

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Illustration 4 : Les muscles maintiennent le corps en équilibre comme l’étai et les cordages d’un voilier.

Chaînes musculaires

Les muscles ne travaillent jamais seuls, ils travaillent collectivement et sont connectés les uns autres comme des chaînes. Par exemple, si vous vous tenez debout avec votre poids sur vos talons, les muscles à l’avant de vos cuisses deviennent actifs et le bas de votre dos est tendu. Le mouvement en zigzag indiqué par une ligne en pointillé à gauche de la photo ci-dessous affecte même la gorge, qui est légèrement comprimée. Déplacez votre poids davantage sur l’avant de votre pied (voir côté droit de la photo), vous remarquerez que la répartition de la force fonctionne exactement dans l’autre sens : vos ischio-jambiers (les muscles à l’arrière des cuisses) deviennent actifs, ainsi que vos muscles abdominaux et votre cou. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que cette posture est préférable pour jouer de la trompette ou chanter, car vous bénéficiez d’un meilleur soutien abdominal et la gorge est libérée. En d’autres termes, en faisant simplement attention à votre posture, vous pouvez détendre beaucoup plus vos muscles et améliorer le son obtenu.

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À gauche : Le poids sur vos talons bloque la gorge. À droite : plus le poids est important sur l’avant du pied, plus la gorge se libère.

Muscle pyramidal de l’abdomen

Il existe un muscle qui peut jouer un rôle de coordination, il s’agit du muscle pyramidal de l’abdomen. Possédant une forme triangulaire, il est attaché à l’os pubien et s’étend sur la ligne blanche (linea alba en latin) qui va du dessous du nombril jusqu’au sommet du sternum (voir illustration 6). En jouant avec vos talons et votre dos appuyés contre un mur, vous sentirez votre ligne blanche se tendre tout en obtenant un soutien abdominal ferme. Pour sentir le muscle pyramidal de l’abdomen, vous pouvez procéder de la manière suivante : allongez-vous sur le dos et posez la plante de vos pieds sur le sol avec les genoux formant un angle à 90°. Ensuite, exercez une légère pression sur l’avant de votre pied. Vous éprouverez immédiatement une sensation de fermeté sous le nombril, car les muscles abdominaux s’activent. La répartition des forces est exactement la même que sur la partie droite de l’illustration 5. L’étape suivante consiste à lever les bras à un peu plus de 90 degrés. Vous remarquerez ainsi que vos côtes sortent. Essayez maintenant de contrer ce mouvement ascendant des côtes. Le muscle qui devient actif lorsque vous essayez de descendre les côtes est le muscle pyramidal. C’est avec cette sensation que vous commencez à chanter ou à jouer, mais veillez à ne pas rendre les muscles trop durs en les contractant.

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Illustration 6 : la ligne blanche (linea alba) est tendue par le muscle pyramidal de l’abdomen (pyramidalis).

Exercices

Il s’agit d’un muscle délicat qu’il est très difficile de faire fonctionner correctement. Avec des exercices réguliers ciblés sur le ventre tels que les abdominaux, vous ne pouvez pas obtenir une interaction subtile. Si vous êtes curieux de connaître les exercices permettant d’améliorer votre technique, vous pouvez effectuer une recherche sur Google avec les mots « muscle pyramidal » et « respiration ». Une très bonne posture est rarement observée dans notre culture actuelle où nous sommes régulièrement assis derrière un bureau, mais on la retrouve chez les personnes qui travaillent beaucoup avec l’équilibre, comme les danseurs, les adeptes du yoga ou du tai-chi, et chez les personnes qui portent des objets sur la tête.

En miniature

Vous savez maintenant que vous pouvez utiliser les chaînes musculaires du corps pour créer une meilleure posture adaptée à la pratique de la musique. Cependant, même à petite échelle, comme dans la bouche et la gorge, il existe des connexions que vous pouvez utiliser pour obtenir une forme qui produit un joli son. Lorsque vous chantez et soufflez dans un instrument, de nombreux muscles sont actifs, dont beaucoup ne peuvent pas être contrôlés directement. Par exemple, « abaisser votre larynx » est une tâche dont le commun des mortels ne peut pas y faire grand chose. Un moyen d’y arriver est de faire semblant de chanter une note très grave. « Garder la gorge un peu plus ouverte » est impossible sans positionner autrement le reste de son corps. C’est la raison pour laquelle les métaphores fonctionnent parfois étonnamment bien ; par une voie alternative, le groupe musculaire est mis en action pour obtenir le résultat attendu.

Connexion

Il est intéressant de voir qu’il y a une similitude entre les différentes parties du corps. Par exemple, le bassin et le larynx se ressemblent beaucoup, bien que le larynx soit bien sûr beaucoup plus petit. Des similitudes peuvent également être trouvées dans les muscles. Plus intéressant encore, de nombreux muscles et combinaisons de muscles sont, pour ainsi dire, reliés entre eux par des voies nerveuses. Vous pouvez faire un test musculaire très simple de la manière suivante : faites une bouche en cul de poule et faites attention si d’autres muscles se contractent ailleurs dans votre corps. Si tout va bien, vous avez observé une contraction similaire de votre anus (oui vraiment). En effet, tous les muscles du sphincter du corps sont reliés entre eux.

Effet miroir

En tant que musiciens, nous pouvons utiliser ces connexions pour trouver une forme qui apporte la meilleure résonance. La coopération entre le plancher pelvien et le diaphragme, par exemple, est reproduite en miniature par le mouvement entre le plancher buccal/langue et le palais. Ainsi, ceux qui respirent exactement de la bonne manière avec la langue et le palais dans une position optimale peuvent stimuler les muscles du thorax pour qu’ils prennent automatiquement la bonne position. À l’inverse, une personne qui a une bonne maîtrise de sa posture et de sa respiration peut obtenir exactement la bonne forme au niveau de la bouche et de la gorge. La meilleure approche diffère d’une personne à l’autre. Les personnes talentueuses par nature ont la chance de tout faire correctement naturellement et parfois ils ne comprennent pas pourquoi les autres ont autant de difficultés.

Résonance

Une corde tendue fait un bruit quand on l’actionne. En l’associant à une caisse de résonance, comme avec une guitare, l’air dans cette caisse résonne et le son est amplifié. Le corps humain possède également toutes sortes d’espaces creux et de tissus qui peuvent remplir des fonctions de résonance et d’amplification, comme par exemple la cage thoracique, les fosses nasales, le larynx, les muqueuses, le crâne et en fait tout le squelette. De petits ajustements dans la posture, les muscles, la position de la mâchoire, la respiration, le soutien abdominal et autres provoquent des changements dans la couleur du son ; les vibrations sont dirigées de manière tout à fait différente, créant des harmoniques plus nombreuses, différentes ou plus fortes. Les chanteurs créent ainsi un son plus riche et plus brillant. L’instrument éventuel capte également ce paquet de fréquences enrichi et amplifie le tout. Cependant, la voix est pour tous les interprètes le moyen le plus pratique de se faire une idée de ces différentes harmoniques et de ces points de résonance. Quiconque chante d’un ton assuré et pose la main sur le sternum ressent la vibration de l’os. Tous ceux qui bouchent leurs oreilles et se mettent à fredonner découvrent facilement que de petits mouvements de la mâchoire provoquent déjà de grands changements sonores.

Recherche harmonique

La méthode allemande dite de Lichtenberg propose une technique où, en chantant certaines transitions de voyelles comme aa-ou-aa (pour les hommes) et ou-oh-ou (pour les femmes), vous scannez en quelque sorte votre corps. Cela peut prendre un certain temps, mais à un moment donné, une tonalité claire se fait entendre, une tonalité qui chante en même temps que le timbre principal. La sensation qui émane de ce timbre devient alors la base du chant ou du jeu. C’est une autre approche de la recherche du son ultime que celle, plus mécanique, du début de cet article. La beauté de cette approche harmonique est que le corps lui-même cherche sa forme, il s’autorégule pour ainsi dire. Cette méthode est bénéfique pour les chanteurs, mais aussi pour les musiciens jouant d’un instrument à vent ou à cordes et pour les pianistes, car elle permet de créer une meilleure connexion entre le corps et l’instrument. Cela peut sembler incroyable, mais un violoniste qui actionne son archet en formant un « a » dans sa bouche, sonne différemment que lorsqu’il s’agit d’un « i ». Les vibrations sont transmises au violon par le bras, les mains et l’archet. En fin de compte, c’est de cela qu’il s’agit : devenir un avec notre instrument et pouvoir jouer librement.

Énergie de la respiration

En plus de la respiration en tant que déplacement d’air dans le but de faire de la musique, pour certaines personnes, la respiration a également une dimension plus profonde. Par exemple, le yoga comporte des exercices de respiration appelés pranayama. L’idée est que vous pouvez aussi apprendre à percevoir, sentir et même diriger l’énergie de l’oxygène consommé. Il y a aussi des exercices à effet purifiant, des exercices pour retrouver de l’énergie, pour se détendre, pour arrêter de ronfler, pour n’en citer que quelques-uns. Ilse Middendorf, créa à Berlin, le « Ilse Middendorf Institut für den Erfahrbaren Atem » (l’Institut Ilse Middendorf pour le souffle perceptible). Avec sa méthode, elle a fait beaucoup de travail dans ce domaine. Bref, pour ceux qui veulent approfondir le domaine de la respiration, il y a beaucoup à découvrir.

Respiration pour les chanteurs

La posture et la respiration sont la base pour bien chanter. Elles sont connectées l’une à l’autre. Dans un article précédent, nous avions déjà parlé de la posture. Nous passons maintenant à la respiration. La respiration naturelle est la meilleure, mais beaucoup de gens l’ont perdue et doivent l’apprendre de nouveau.

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Position

Revenons à l’article sur la posture. Dans cet article, il a été expliqué que la respiration pendant le chant est meilleure si votre posture répond à certaines conditions. L’un des aspects les plus importants d’une bonne posture de chant est de se positionner comme si vous portiez une couronne. Un peu comme si vous étiez tiré par une ficelle vers le plafond. En général, cette posture libère le cou et la poitrine. Pour bien chanter, il est essentiel que les muscles qui vous permettent de vous étirer soient actifs (surtout au niveau du dos) et que le reste soit détendu. Vous devez donc avoir un long cou, tout en laissant vos épaules détendues avec vos bras ballants. Votre omoplate gauche va très légèrement vers la fesse droite et votre omoplate droite va très légèrement vers la fesse gauche. C’est une posture qui peut être comparée à une position dominante et digne et qui favorise la respiration naturelle.

Poumons, diaphragme, cage thoracique

Nous respirons avec nos poumons qui sont protégés par notre cage thoracique. « La respiration est régulée de manière inconsciente, tout comme les battements de notre cœur », explique la chanteuse et professeur de chant Sabine Brachthäuser. « Ce ne sont pas les poumons eux-mêmes qui respirent, mais ils sont, pour ainsi dire, ventilés. Lors de l’inspiration au repos, le diaphragme descend et les côtes se déplacent sur le côté. Cela crée plus de volume dans les poumons et la pression de l’air dans les poumons est inférieure à la pression extérieure. Cette différence de pression fait que l’air s’insinue dans les poumons. En cas d’expiration, c’est l’inverse qui se produit. Placez une main sur le ventre et l’autre sur le côté, le pouce juste sous les côtes inférieures. C’est ici que vous sentirez le plus de mouvement avec une respiration basse et large. » Le diaphragme est crucial pour la respiration. C’est un muscle en forme de dôme qui divise le torse en deux. Au-dessus du diaphragme se trouvent les poumons et le cœur. Sous le diaphragme se trouvent les organes digestifs, tels que l’estomac et les intestins. Lorsque vous inspirez, il se contracte et devient légèrement plus plat. Avec l’expansion de la cage thoracique, ce mouvement augmente le volume des poumons. Résultat : les poumons se remplissent d’air. Nous appelons cette respiration la « respiration par le diaphragme ». « Tout le monde n’a pas une respiration idéale », dit Sabine. « Mais si vous vous allongez sur le dos avec un livre sur le ventre, vous verrez le livre bouger : vers le haut à l’inspiration et vers le bas à l’expiration. C’est ce que fait votre diaphragme. Il s’agit également d’une respiration très saine, car elle masse vos organes, ce qui est bon pour votre digestion. L’expansion de votre abdomen ne fait pas travailler vos muscles abdominaux, mais le diaphragme qui repousse les organes. Le diaphragme agit également sur la circulation sanguine : il aide le cœur à faire circuler le sang déficient en oxygène hors de vos jambes ».

Respiration et stress

Si le cerveau sent que le diaphragme fait son travail, c’est un signe que tout va bien. Il n’y a donc pas de stress. En d’autres termes, une respiration basse (comme on peut appeler la respiration par le diaphragme) donne un signal de détente au cerveau. « Cela ne s’applique pas à la respiration en haussant les épaules ou à la respiration haute », dit Sabine. « Il s’agit de la façon de respirer dans les situations stressantes. La respiration haute peut aussi être une façon apprise de respirer. Elle entraîne la production d’hormones de stress et la réaction de « combat ou fuite ». De plus, c’est une manière de respirer beaucoup moins efficace que la respiration par le diaphragme. De nombreux muscles sont impliqués, qui ont en fait une tâche différente : ils font bouger la tête, les épaules et le cou. Vous commencez donc par lever la tête et les épaules chaque fois que vous inspirez, ce qui est fatigant ! Et avec ce mouvement respiratoire, vous augmentez beaucoup moins le volume de vos poumons qu’avec une respiration basse et large ». En plus d’être la respiration la plus saine, c’est aussi la meilleure respiration pour chanter. Il serait en fait très étrange de devoir faire quelque chose de malsain pour bien chanter. « La base est le souffle de repos. Vous allez construire sur cette base. C’est tout un travail. Aussi naturelle que soit cette respiration, beaucoup de gens ne respirent pas de la bonne façon. Cette mauvaise habitude s’est développée au cours de leur vie à cause de toutes sortes d’influences. Elle commence souvent à la puberté et se détériore de plus en plus. Vous découvrirez comment est votre respiration en vous autoévaluant. »

Respiration inversée

Il existe un terme très efficace pour désigner une respiration qui implique la rétraction de l’abdomen lors de l’inspiration, il s’agit de la « respiration inversée ». Comment ça fonctionne ? D’abord la bonne respiration : en inspirant, l’abdomen devient convexe et les côtes inférieures se déplacent légèrement. Lors de l’expiration, l’abdomen se rétracte automatiquement et la cage thoracique redevient plus étroite. Chez les personnes ayant une respiration inversée, le mouvement respiratoire naturel est perturbé. « Les personnes qui ont une respiration inversée font fonctionner tout leur système à l’envers », dit Sabine. « Ils soulèvent d’abord le sternum et les épaules, rentrent l’abdomen et poussent l’inspiration vers le haut. Toute la zone autour de la gorge est resserrée, comme dans le cas d’une réaction de peur. C’est très défavorable pour votre état d’esprit. À l’expiration, le ventre ressort vers l’extérieur, ce que nous ne voulons pas du tout quand nous chantons ». Une respiration haute, et avec elle aussi la respiration inversée, n’est pas efficace, parce que vous avez moins de volume pulmonaire. « Mais ce n’est pas le pire. Une inspiration haute agit contre vous. Elle provoque du stress, une sur-stimulation et peut conduire à l’hyperventilation. Ce n’est pas le cas de la respiration par le diaphragme. De plus, la respiration par le diaphragme vous donne non seulement plus d’air, mais aussi beaucoup plus de contrôle sur votre respiration, ce qui est très important pendant le chant ». Sabine continue : « La respiration par le diaphragme est la respiration optimale pour la respiration vocale. Lorsque vous chantez, vous voulez avoir le plus de contrôle possible sur votre respiration. C’est ce mouvement respiratoire bas et large qui vous donne plus de contrôle. Si vous le faites correctement, vous contrôlez votre respiration de manière optimale. C’est ce qu’on appelle aussi le soutien de la respiration, mais je préfère utiliser le terme de contrôle respiratoire parce qu’il reflète mieux le phénomène. Il s’agit d’une question de prise de conscience et de contrôle. Si vous gardez votre respiration basse, vous gardez le contrôle. Même s’il faut chanter une phrase dans les aigus ».

Exercices

Avec une série d’exercices, tout cela peut être appris. Plus tard dans cet article, vous découvrirez plusieurs de ces exercices. Nous vous recommandons de les faire sous la direction d’un professionnel. Bien sûr, le chant en soi n’est pas dangereux pour la voix, mais il l’est si vous faites beaucoup d’exercices structurels qui ne vont pas dans le bon sens. « Faire les choses mal quand on chante comporte des risques », dit Sabine. « Sachez que vos cordes vocales sont très petites, elles mesurent entre 12 et 23 mm de long. Toutes les forces exercées sur ces cordes vocales peuvent avoir un effet négatif. Si vous voulez chanter structurellement et que vous le faites mal, vous n’atteignez pas votre objectif et vous risquez de vous blesser ». Sabine continue : « Il est important que vous sentiez bien ce que vous faites. La sensation est plus importante que l’audition. Parce que quand vous écoutez, vous imitez (les autres), ce qui n’est pas forcément bon pour vous. De plus, lorsque vous entendez que vous êtes devenu enroué, il est déjà trop tard. Le but est d’apprendre à sentir ce qui est bon pour votre voix. Vous pouvez ensuite continuer à reproduire ce moment à partir de votre système sensorimoteur. C’est aussi la base de votre respiration : sentir ce qui est bon pour vous ».

Résumé intermédiaire

Résumons ce que nous venons d’aborder. La respiration par le diaphragme est la respiration la plus saine et en même temps la meilleure pour chanter. Il serait en fait très étrange de devoir faire quelque chose de néfaste pour bien chanter. Le diaphragme est crucial pour la respiration. Il s’agit d’un muscle en forme de dôme. Lorsque vous inspirez, le diaphragme se contracte et devient légèrement plus plat. En conséquence, l’abdomen ressort. Avec la cage thoracique qui s’élargit également, ce mouvement augmente le volume des poumons : les poumons sont remplis d’air. Nous appelons cette respiration la « respiration par le diaphragme ». Au repos, l’expiration se fait alors toute seule, car les muscles se détendent à nouveau. Sabine Brachthäuser, chanteuse et professeur de chant, dit : « Tout le monde s’accorde à dire que c’est la respiration optimale pour le chant. Mais ensuite, vous allez associer cette respiration à la voix. Les avis sont partagés sur la meilleure façon d’y parvenir. En fait, c’est compréhensible. Le chant se fait avec tout le corps, c’est donc l’instrument. Et il y a tellement de choses que nous ne savons pas et ne comprenons pas dans le corps en ce qui concerne le chant. L’état d’esprit interagit avec divers groupes de muscles, tels que les muscles respiratoires, le muscle de la voix et les muscles entourant la gorge. C’est une histoire assez complexe. De nouveaux résultats de recherche dans ce domaine sont encore à venir et les premières conclusions sont en cours de révision ». On pourrait dire : quand il s’agit de la respiration et de l’état d’esprit, personne n’a la sagesse absolue. « Le dernier mot n’a pas encore été dit », selon Sabine. « Je garde toujours cela pour moi : je m’oriente autant que possible vers les fonctions naturelles du corps. Le chant ne peut pas être quelque chose de très contre nature ou même de malsain. Et il ne faut pas rendre les choses trop compliquées. Mon point de départ pour le chant est le suivant : faire l’expérience de ce que le corps veut naturellement faire lui-même et construire là-dessus. Je pars de ce qui fonctionne pour moi et pour mes étudiants ».

Respiration naturelle

De nombreuses personnes ont perdu leur respiration naturelle au cours de leur vie. Nous avons expliqué précédemment comment la retrouver. Conseil important : faites-le sous la direction d’un professionnel. « Parce que si vous avez perdu votre respiration naturelle, vous ne la retrouverez pas comme ça », reconnaît Sabine. « L’auto-observation est très importante ici. Surtout si vous allez combiner cette respiration naturelle avec la vocalisation. Si vous avez à nouveau maîtrisé votre respiration naturelle, vous allez alors examiner à partir de là ce qui se passe lorsque vous donnez de la voix et quels sont les muscles impliqués. Les flancs et le diaphragme jouent un rôle important dans la respiration naturelle. C’est également vrai pour le chant. Ce sont principalement vos flancs et votre diaphragme que vous utilisez pour contrôler votre respiration, c’est-à-dire la quantité d’air qui quitte vos poumons et fait vibrer vos cordes vocales. « C’est le contrôle de la respiration, aussi appelé soutien de la respiration, et c’est crucial quand on chante », dit Sabine. « Un bon contrôle de la respiration a une influence positive sur votre registre vocal. Il permet de chanter de longues phrases et vous aide à trouver le son souhaité. Vous maîtrisez ce contrôle de la respiration avec votre diaphragme et vos flancs. Il n’y a pas de discussion à ce sujet dans le monde du chant. Par flancs, nous entendons les muscles abdominaux obliques, les muscles intercostaux et divers muscles du dos ». Alors, de quoi parle-t-on ? « Par exemple, la mesure dans laquelle l’abdomen participe activement. J’entends par là les muscles abdominaux droits. Bien sûr, l’abdomen ressort avec une faible inspiration. Après tout, le diaphragme pousse les organes vers le bas/l’extérieur. Vous sentez aussi vos muscles abdominaux droits, par exemple lorsque vous faites une expiration forcée. De cette manière, les muscles abdominaux expulsent en quelque sorte l’air de vos poumons. Certaines personnes conseillent de garder les abdominaux droits constamment contractés pendant le chant. Ma préférence consiste à garder un mouvement régulier des muscles abdominaux droits. À mon avis, ce sont principalement les flancs qui font le travail. »

Contrôle de la respiration

Revenons au contrôle de la respiration. La tentation est grande de chanter avec trop de puissance (comprendre : avec trop d’air, trop de souffle.) Cela présente plusieurs inconvénients. Peut-être que vos cordes vocales ne se ferment pas correctement, ce qui vous oblige à chanter avec beaucoup d’air (ce qui est audible). Alors bien sûr, vous êtes rapidement à bout de souffle et vous ne pouvez pas chanter de longues phrases. Ou alors, vos cordes vocales s’ouvriront pour ainsi dire à cause de la trop forte pression, ce qui fera sauter votre voix et vous n’aurez plus aucun contrôle. Cela s’accompagne souvent d’un pincement de la gorge au-dessus des cordes vocales. De cette façon, votre corps indique que la pression de vos poumons est tout simplement trop élevée pour vous permettre de parler. Si vous avez un bon contrôle de la respiration, vous pouvez chanter avec un débit respiratoire adéquat. Ainsi, vous évitez les problèmes mentionnés ci-dessus. De plus, le contrôle de la respiration joue un rôle important dans la direction du son, donc dans la façon dont vous voulez sonner. Le diaphragme et les flancs sont, en quelque sorte, le curseur de contrôle de la justesse. D’ailleurs, le contrôle respiratoire vous aide aussi avec les sons graves, car ce sont les sons où vous avez le moins besoin de respirer. Avec les sons graves, vos cordes vocales sont moins tendues et elles bougent plus facilement. Cet article contient un certain nombre d’exercices qui vous aideront à développer votre contrôle respiratoire. Une méthode de plus en plus utilisée est intitulée Lax Vox. Cette méthode est décrite en détail (avec des images) plus tard dans cet article. Avec la méthode Lax Vox, vous entretenez efficacement votre voix et c’est en même temps un bon outil d’auto-observation. « En faisant appel à la méthode Lax Vox, vous pouvez sentir ce que fait votre respiration », dit Sabine. « On peut aussi le voir à travers les bulles dans l’eau. Vous remarquerez que vous pouvez contrôler votre respiration en gardant vos flancs larges. En même temps, vous constaterez qu’il vous faut peu d’air pour faire un son ».

La respiration pour les chanteurs et autres musiciens


Exercices pour une respiration optimale

Faites ces exercices sous la direction d’un professionnel. Cet article vous explique pourquoi. Rappel : tous les exercices sont plus efficaces lorsqu’ils sont pratiqués dans une posture active et consistant à vous étirer vers le haut. Vérifiez de temps en temps que vous restez bien étiré, même avec une longue expiration.

L’exercice kssst

Mettez une main sur votre ventre et dites « kssst », comme si vous chassiez un chat de votre jardin. De nombreuses personnes qui le font utilisent la respiration inversée (comme nous l’avons vu précédemment dans cet article). Le truc maintenant est de dire « kssst » sans inspirer. Lorsque vous faites ça, vous le faites généralement automatiquement avec votre diaphragme, comme par réflexe. Vous rentrez alors votre ventre dans un mouvement rapide, pour ensuite faire ressortir votre ventre à nouveau. Particularité : Lorsque Sabine fait cet exercice avec un élève pour la première fois, elle demande si le kssst est lors de l’inspiration ou de l’expiration. La moitié d’entre eux disent que le son est produit lors de l’inspiration, ce qui est une mauvaise réponse. Pour vous rappeler de la solution, il suffit de vous dire : tout ce que nous « faisons sortir » se fait par l’expiration.

L’exercice sss

Avec l’exercice Kssst expliqué ci-dessus, vous vérifierez si vous respirez correctement. Si cela vous convient, vous pouvez passer à l’exercice sss. Expirez lentement sur un sss. Si c’est bon, vous pouvez sentir votre ventre rentrer (de manière dosée) et vos flancs l’accompagnent. Sentez le peu d’air que vous pouvez utiliser pour cela. Il existe une autre variante de cet exercice. Faites la même chose que décrite ci-dessus, mais attendez un instant que votre ventre soit rentré. Puis, laissez votre bouche s’ouvrir et lâchez soudainement votre ventre pour qu’il se mette à bondir. Cet exercice vous aide à rester « bas », même lorsque vous lâchez prise. C’est essentiel pour le chant.

Exercices pour le contrôle de la respiration

Court « sss »

Mettez vos mains sur les côtés. Peu importe la façon dont vous positionnez vos mains. Expirez sur un long « ssss ». Vous sentez vos flancs rentrer progressivement. Ensuite, faites quelques petits « ssss » à la suite. Entre les deux, vous ne respirez pas, mais vous arrêtez le flux d’air pendant un certain temps. Vous faites alors du contrôle respiratoire !

Long « yo »

Faites un long « yo » sur une tonalité quelconque. L’objectif est de pouvoir chanter ce « yo » le plus longtemps possible. Vous ne pouvez pas le faire si vous ne gardez pas vos flancs larges. Laissez le son se terminer consciemment et pas seulement lorsque vous êtes à bout de souffle. Si le son est très court, vous savez que vous avez donné trop de souffle au début. Avec cet exercice, vous apprenez à répartir votre énergie (comprendre le souffle) sur une phrase à chanter.

Avec une ceinture

Prenez une large ceinture ou une écharpe et mettez-la autour de votre taille. Inspirez ; le ventre et les flancs se gonflent. Chantez un autre « yo ». Vous utiliserez de l’air, donc vos poumons se vident. Le défi consiste maintenant à maintenir la ceinture ou l’écharpe en place aussi longtemps que possible malgré le fait que vos poumons se vident. Si la ceinture glisse trop vite, vous donnez trop d’air. Avec cet exercice, vous apprenez à gaspiller le moins de souffle possible en chantant.

Compter

Mettez vos mains sur les côtés, les pouces vers l’arrière contre vos côtes inférieures. Expirez d’abord sur un « f ». Inspirez et chantez maintenant sur un son 21, 22, 23, 24, etc. Vous remarquerez que plus vous pratiquerez cet exercice, plus vous pourrez compter longtemps. Cet exercice vous apprend également à chanter de longues phrases et vous développez la sensation du contrôle respiratoire.

Entretien de votre voix avec Lax Vox

Lax Vox est une méthode développée dans le cadre de l’orthophonie pour détendre et chauffer votre voix. Lax Vox signifie littéralement « Voix libre ». Il s’agit d’une méthode bénéfique pour les personnes qui utilisent beaucoup leur voix et elle favorise le traitement des problèmes relatifs à la voix. Vous massez en quelque sorte vos cordes vocales. La méthode Lax Vox est destinée à détendre votre espace de résonance, c’est-à-dire votre bouche, votre nez, votre gorge, vos joues, vos lèvres, votre langue et tous les muscles qui y sont reliés. De plus, la relaxation entraîne la descente du larynx et le son devient meilleur. Simultanément, la méthode Lax Vox aide à développer le contrôle de votre respiration. Il s’agit d’une méthode apparemment simple utilisant un tube et une bouteille remplie d’eau. Sur les photos, Sabine montre comment procéder. Faites cet exercice plusieurs fois par jour pendant trois à cinq minutes.

Ademhaling voor zangers en andere muzikanten

De quoi avez-vous besoin ? (photo 2)

Pour pratiquer la méthode Lax Vox, il vous faut : un tuyau flexible d’environ 35 cm de long et d’un diamètre intérieur de 8 à 9 mm. Il s’agit de tuyaux spéciaux que vous pouvez vous procurer dans les cabinets d’orthophonie, par exemple. Vous aurez également besoin d’un petit élastique, de préférence coloré, que vous pouvez mettre autour du tuyau pour déterminer la bonne profondeur. Et pour finir une bouteille, par exemple une bouteille de 500 ml contenant de l’eau de source. Remplissez la bouteille avec 5 à 8 cm d’eau.

Position de départ (photos 3, 4 et 5)

Asseyez-vous sur votre chaise, le dos bien droit, en gardant une posture active. Tenez la bouteille près de votre corps. Gardez la tête droite autant que possible. Placez le tube entre vos lèvres. Vous pouvez choisir de tenir le tube entre vos dents ou contre vos dents. Sabine préfère cette dernière option, car les mâchoires peuvent alors mieux se détendre. Veillez à ce que les lèvres entourent bien le tuyau, sans trop serrer. Mettez le tuyau dans la bouteille, environ 2 à 3 cm sous l’eau. L’élastique qui entoure le tube vous aide à déterminer la profondeur plus facilement.

Exercice de base (photo 6)

Vous inspirez par le nez et expirez par la bouche, donc par le tube placé dans l’eau, qui va faire des bulles. Suivez votre respiration naturelle pendant l’exercice, ne prenez donc pas soudainement de longues inspirations. C’est l’exercice de base. Cela semble simple, mais il sera plus difficile que vous ne le pensez. Le but est d’éviter de déployer trop de force lors de l’expiration pour passer à travers la résistance de l’eau. Restez donc calme, malgré la résistance de l’eau. Faites simplement des bulles en évitant de provoquer trop d’éclaboussures dans la bouteille.

Vibration (photo 7)

En expirant, l’eau fait des bulles. Cela donne une vibration à travers le tuyau. Essayez de garder vos joues aussi détendues que possible afin qu’elles puissent vibrer. Cela donne un effet supplémentaire de massage et de relaxation. Il peut arriver que de la salive coule, ce qui est bien. N’essuyez jamais la salive ; laissez-la simplement s’écouler ou avalez-la si vous le pouvez. Observez ce qui vous arrive.

Maintenant avec le son

Si tout cela fonctionne, vous pouvez commencer à émettre un son. Par exemple, un « ou » grave. Assurez-vous que vos joues continuent de vibrer. Et laissez l’eau de la bouteille éclabousser le moins possible les bords. Ensuite, faites lentement monter et descendre votre tonalité de haut en bas, comme avec une sirène. Vous en ferez l’expérience : plus la tonalité est aiguë, plus il y a de bulles. C’est le but recherché. En effet, les sons plus aigus ont besoin d’un flux d’air plus important.

Défi suivant

Si tout se passe bien, vous pourrez relever le prochain défi. Par exemple, enlevez le tube de votre bouche pendant que vous chantez un « ou », et gardez cette décontraction. Sortez le tube lentement. L’astuce consiste à ne pas modifier la décontraction ressentie dans vos mâchoires, lèvres et joues. Continuez à chanter le son « ou » de la même manière qu’auparavant.

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